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Kuyu

Statue kuyu, Congo

Statue Kuyu
Bois et pigments
H. : 88 cm
Fondation Dapper, Paris
Inv. n° 0654
© Fondation Dapper – Photo Hughes Dubois.

Dans les dernières années du XXe siècle, quelques Kuyu âgés arboraient encore des chéloïdes, signes identitaires reproduits sur les statues. Qu’elles soient féminines, masculines, asexuées ou androgynes, les figures des statues Kuyu ont le visage et le torse abondamment scarifiés. Cependant, la nature des motifs et leur disposition sur le corps peuvent varier. Ici, le personnage est représenté nu avec la coiffure classique en forme de casque. Les marques tégumentaires frontales épousent la forme des cauris, généralement associés à la fécondité et à la richesse. Les joues sont également couvertes de chéloïdes, ce qui est plus rare dans les autres statues kuyu.

Dans l’est du pays kuyu, les statues participent aux cérémonies du djo où l’on fait revivre la cosmogonie. L’administrateur colonial Alfred Poupon a rapporté, au début du XXe siècle, que le créateur du monde pour les Kuyu est le dieu serpent Djo qui a donné naissance à Ebongo. Substitut de Djo, l’ancêtre primordial des hommes est hybride car encore serpent, mais aussi humain, à la fois mâle et femelle. Les scarifications visibles sur le torse évoquent les écailles du serpent mythique. D’autres marques sont empruntées au reptile : la protubérance temporale qui imiterait son œil latéral et les fines dents épointées.

Statue kuyu, Congo

Kuyu

Statue Kuyu
Bois et pigments
H. : 88 cm
Fondation Dapper, Paris
Inv. n° 0654
© Fondation Dapper – Photo Hughes Dubois.

Dans les dernières années du XXe siècle, quelques Kuyu âgés arboraient encore des chéloïdes, signes identitaires reproduits sur les statues. Qu’elles soient féminines, masculines, asexuées ou androgynes, les figures des statues Kuyu ont le visage et le torse abondamment scarifiés. Cependant, la nature des motifs et leur disposition sur le corps peuvent varier. Ici, le personnage est représenté nu avec la coiffure classique en forme de casque. Les marques tégumentaires frontales épousent la forme des cauris, généralement associés à la fécondité et à la richesse. Les joues sont également couvertes de chéloïdes, ce qui est plus rare dans les autres statues kuyu.

Dans l’est du pays kuyu, les statues participent aux cérémonies du djo où l’on fait revivre la cosmogonie. L’administrateur colonial Alfred Poupon a rapporté, au début du XXe siècle, que le créateur du monde pour les Kuyu est le dieu serpent Djo qui a donné naissance à Ebongo. Substitut de Djo, l’ancêtre primordial des hommes est hybride car encore serpent, mais aussi humain, à la fois mâle et femelle. Les scarifications visibles sur le torse évoquent les écailles du serpent mythique. D’autres marques sont empruntées au reptile : la protubérance temporale qui imiterait son œil latéral et les fines dents épointées.