Siège akan
Siège Akan / Asante
Bois et pigments
H. : 28 cm
Fondation Dapper, Paris
Inv. n° 7233
© Archives Fondation Dapper – Photo Hughes Dubois.
Une légende raconte qu’à la fin du XVIIe siècle, lors d’une rencontre de chefs désireux de sceller leurs alliances en intégrant leurs États au sein de la Confédération asante, se produisit un événement prodigieux : un siège en or serait descendu du ciel pour se poser sur les genoux d’Osei Tutu, l’Asantehene, roi des Asante (1695-1712 ou 1717). Un devin, Komfo Anokye, aurait alors exigé que tous les insignes portés par les dignitaires présents à la réunion soient détruits. De même que les autres artefacts façonnés pour le roi, les membres de la cour et les dignitaires, les sièges étaient investis d’un sunsum, principe spirituel présent dans tout être vivant et dans les objets sacrés. Le siège est le double de l’homme. Il incarne en quelque sorte son « âme ».
Chez les Asante, on dit qu’il n’y a pas de secret entre un homme et son siège. Déjà imprégné de la force spirituelle de l’arbre, cet objet accueille, pense-t-on, le sunsum de la personne qui s’y assied régulièrement pour manger, faire ses ablutions, tisser ou fabriquer une poterie. L’habitude d’incliner tout siège inoccupé contre un mur permettrait d’éviter qu’il soit imprégné de forces négatives, indésirables et vagabondes, qui auraient pu perturber la vie de son occupant habituel.
La structure des sièges les plus couramment utilisés varie peu : une base rectangulaire, un support central avec cinq colonnes et une assise incurvée vers le haut, débordant légèrement vers le bas pour en faciliter la prise. Les variations apparaissent dans la taille de l’artefact et dans les formes de sa partie centrale. Par son nom et son esthétique, le siège renvoie à son occupant et le situe dans son groupe, voire son sexe, puisque l’on réalise des « sièges d’homme » (mmarima dwa) et des « sièges de femme » (mmaa dwa).
Siège akan
Siège Akan / Asante
Bois et pigments
H. : 28 cm
Fondation Dapper, Paris
Inv. n° 7233
© Archives Fondation Dapper – Photo Hughes Dubois.
Une légende raconte qu’à la fin du XVIIe siècle, lors d’une rencontre de chefs désireux de sceller leurs alliances en intégrant leurs États au sein de la Confédération asante, se produisit un événement prodigieux : un siège en or serait descendu du ciel pour se poser sur les genoux d’Osei Tutu, l’Asantehene, roi des Asante (1695-1712 ou 1717). Un devin, Komfo Anokye, aurait alors exigé que tous les insignes portés par les dignitaires présents à la réunion soient détruits. De même que les autres artefacts façonnés pour le roi, les membres de la cour et les dignitaires, les sièges étaient investis d’un sunsum, principe spirituel présent dans tout être vivant et dans les objets sacrés. Le siège est le double de l’homme. Il incarne en quelque sorte son « âme ».
Chez les Asante, on dit qu’il n’y a pas de secret entre un homme et son siège. Déjà imprégné de la force spirituelle de l’arbre, cet objet accueille, pense-t-on, le sunsum de la personne qui s’y assied régulièrement pour manger, faire ses ablutions, tisser ou fabriquer une poterie. L’habitude d’incliner tout siège inoccupé contre un mur permettrait d’éviter qu’il soit imprégné de forces négatives, indésirables et vagabondes, qui auraient pu perturber la vie de son occupant habituel.
La structure des sièges les plus couramment utilisés varie peu : une base rectangulaire, un support central avec cinq colonnes et une assise incurvée vers le haut, débordant légèrement vers le bas pour en faciliter la prise. Les variations apparaissent dans la taille de l’artefact et dans les formes de sa partie centrale. Par son nom et son esthétique, le siège renvoie à son occupant et le situe dans son groupe, voire son sexe, puisque l’on réalise des « sièges d’homme » (mmarima dwa) et des « sièges de femme » (mmaa dwa).