Ana Beatriz Almeida est artiste visuelle et historienne de l’art. Son travail s’intéresse aux manifestations culturelles africaines et afrodiasporiques. Titulaire d’un master en histoire de l’art et esthétique du Musée d’art contemporain de l’Université de São Paulo (USP), elle est également curatrice et cofondatrice de la plateforme artistique 01.01. Ses résidences curatoriales au Ghana, au Togo, au Bénin et au Nigeria lui ont permis de renouer avec une partie de sa famille ayant regagné le Bénin durant la période de l’esclavage transatlantique.

En tant qu’artiste, elle a développé des rites en hommage à celles et ceux qui n’ont pas survécu à la traversée atlantique. Sa technique N’Gomku est le fruit de recherches menées pour l’UNESCO sur les traditions des communautés afro-brésiliennes de Baba Egum et de l’Irmandade da Boa Morte.

Elle a présenté des performances au Centro Cultural São Paulo, à l’Itaú Cultural, au SESC Ipiranga et à la Casa de Cultura da Brasilândia, ainsi qu’à la Bienal do Recôncavo, Bahia. Elle a également enseigné sa technique performative à Goldsmiths, Université de Londres et participé à la résidence Can Serrat à Barcelone.

Dans l’exposition Reprendre Racines, organisée par la Fondation Dapper à Cayenne dans le cadre des Rencontres Photographiques de Guyane (2025), elle présente plusieurs clichés issus de sa performance Onibode où, au cœur de la forêt, elle convoque la divinité yoruba chargée de négocier le destin avant la naissance.