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Jeux de couleurs dans les arts africains anciens #2

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Date
30 . 11 . 20
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bientôt disponible
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Date
30 . 11 . 20
La juxtaposition de plaques de laiton et de cuivre martelées, décorées de motifs incisés, avec des clous et des fils réalisés avec des métaux identiques, constitue un moyen d’apporter de la couleur et de l’éclat aux figures de reliquaire kota (Gabon /Congo). Ces pièces placées au-dessus d’un panier ou d’un paquet contenant des ossements avec d’autres objets, bouts de métal, cauris, dents, os, griffes d’animaux …, participent pleinement à la dramaturgie des rituels en brillant dans l’obscurité (n°1).
S’il est vrai que les figures affichent, en général, moins de couleurs que les masques, il existe néanmoins des exemples où la polychromie est une caractéristique essentielle. C’est le cas des sculptures kuyu et mbochi (Congo) qui animent les danses du kiephe-kiephe, liées, à l’origine, à des rituels initiatiques, puis devenues spectacles populaires, très appréciés aujourd’hui. Ces sculptures, dont la plupart sont dotées d’un manche pour les manipuler lors des représentations, se distinguent par une forte expressivité et par la subtilité du rapport chromatique (n°2). Ayant la forme d’un buste ou d’une tête, ces sortes de marottes sont colorées de rouge avec des zones sombres. En outre, du jaune, du noir et du blanc mettent en lumière une partie du visage, le nombril et les scarifications en relief ainsi que les motifs de la coiffure (n°3).
Christiane Falgayrettes-Leveau