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Parure de tête Karamojong

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Date
18 . 03 . 21
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bientôt disponible
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Date
18 . 03 . 21
À l’issue de leur initiation, les jeunes hommes karamojong (Ouganda et Kenya) – ils sont majoritairement pasteurs – exhibent une coiffure qui est le symbole de leur nouvelle condition (coiffe ci-dessous). Cette parure leur confère par ailleurs une prestance et une beauté particulières. Portée également par des peuples voisins dont les Pokot, cette parure de tête nécessite plusieurs longues étapes pour une réalisation réussie. Tout d’abord le crâne est rasé pour ôter la chevelure qui est ensuite rendue compacte en y mêlant de la glaise. Pour donner du volume et de l’ampleur à cette sorte de chignon positionné dans la nuque, il n’était pas rare que l’on utilise, autrefois, des cheveux appartenant à d’autres personnes ainsi que des fibres végétales. La partie antérieure, constituée par une structure en vannerie ou en bois léger comme sur la pièce reproduite ici, est décorée de motifs géométriques, le plus souvent peints de différentes couleurs avec des pigments végétaux ou minéraux. Des plumes d’autruche noires et/ou blanches sont fixées sur la coiffure au moyen de boyaux de bovins ou de fils de fer.
L’aspect de l’arrière de la coiffure des Karamojong, ceinte à la base de petites perles de verre rouges dans l’œuvre de la Fondation Dapper, évoque celui des dreadlocks même s’il est vrai que dans ce cas les cheveux se mêlent naturellement. En effet, aucun instrument, brosse, peigne ciseaux ou rasoir ne doivent toucher les cheveux des ratasfaris. Leurs coiffures, signes extérieurs de leur identité, sont les symboles de leur spiritualité et de leur liberté vis-à-vis de la société contemporaine.
Christiane Falgayrettes-Leveau