Aujourd’hui encore, dans chaque quartier des villages dogon, les affaires de la communauté se traitent dans un espace ouvert, le togu na, dont des pilastres en bois sculpté soutiennent les toits.

Cette œuvre tire sa puissance de la densité du bois et surtout du traitement plastique. Si des parties du corps se font discrètes, la tête du personnage, qui n’a rien d’humain, est volumineuse et fait plutôt penser à un avatar. Cette figure évoque peut-être les nommo, figures mythiques récurrentes de l’iconographie dogon… L’importance accordée aux seins, qui envahissent le buste et qui suggèrent ceux d’une femme allaitant, pourrait faire de cette œuvre une image de la fécondité. Mais certains ethnologues y voient bien plus une référence à la notion de filiation avec la famille maternelle.