Baudouin Mouanda
▪︎ À propos
Né en 1981, Baudouin Mouanda, ou « Photouin » comme on le surnomme à Brazzaville, a commencé son apprentissage en 1993 en “chroniquant” la vie de la capitale congolaise. En 2007, il bénéficie d’une résidence à Paris et suit un stage de perfectionnement au Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes. C’est à l’occasion de ce séjour qu’il découvre l’univers des Sappeurs. Il décide de revenir à la naissance de ce phénomène à son retour à Brazzaville. Sa série est exposée à l’occasion de l’exposition « L’Art d’être un homme » au Musée Dapper à Paris en 2009.
Le photographe réalise de nombreux reportages dans l’enceinte de la ville mais plus largement dans tout le pays. Son regard capte le quotidien des populations bouleversé par l’histoire, les guerres, les conditions climatiques, les difficultés économiques et les enjeux environnement. Membre du Collectif Génération Elili et d’Afrique in visu, Baudouin Mouanda participe à la promotion de la photographie congolaise à l’international. Il collabore avec de nombreux journaux tels que Jeune Afrique, Afrique magazine, Le Monde, l’Express styles ou encore l’Humanité.
Depuis 2018, Baudouin Mouanda s’investit dans la création d’un espace culturel à Brazzaville. Son projet « ClassPro_Culture » devrait comprendre une salle d’exposition, un centre de formation, une bibliothèque et un laboratoire photographique.
Sapologie, 2008
Dans les grandes villes africaines, des individus extrêmement créatifs ont su adapter les vêtements occidentaux à leur propre goût en allant parfois fort loin, comme le font les adeptes de la SAPE (Société des ambianceurs et des personnes élégantes). Ces dandys, qui cultivent raffinement et masculinité, ont développé un art de l’habillement et stimulé des modes qui rivalisent d’originalité à Brazzaville, Kinshasa, Douala et à Paris. Les vêtements et accessoires de marque sont à l’honneur : il y a quelques années on portait de préférence du Cerruti, Enrico Coveri, Marithé et François Girbaud accompagnés de chaussures Weston. Des émules de la Sape, dont les si populaires vedettes de la musique congolaise Papa Wemba ou Koffi Olomidé, ont fait vibrer dans leurs chansons cet univers très particulier.
Aujourd’hui de nouvelles griffes sont sollicitées et des Sapeurs – certains de renom – vendent dans leurs boutiques leurs propres créations. Mille «combines» se mettent en place pour être en mesure d’acquérir et d’enrichir une luxueuse garde-robe. Électricien, maçon, agent d’entretien, par exemple, vivant à Paris depuis des années achètent ainsi des voitures vouées à la casse qu’ils revendent dans leur pays d’origine.
Les artistes en «sapologie», mouvement récent, distinct de celui des Sapeurs et qui affirme son savoir en matière d’habillement, protègent leur territoire et constituent des groupes rivaux qui s’affrontent. La rue et le bar sont les théâtres où ces créateurs de mode trouvent leur meilleur public.
L’approche de Baudouin Mouanda passe par la saisie du mouvement et la dynamique du corps qui vont retenir toute l’attention. Le photographe traque chaque détail qui s’exprime dans le choix d’une coupe ou celui des couleurs qui se heurtent. L’expressivité des visages, la force des regards habitent superbement ses photos.
Baudouin Mouanda
À propos
Né en 1981, Baudouin Mouanda, ou « Photouin » comme on le surnomme à Brazzaville, a commencé son apprentissage en 1993 en “chroniquant” la vie de la capitale congolaise. En 2007, il bénéficie d’une résidence à Paris et suit un stage de perfectionnement au Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes. C’est à l’occasion de ce séjour qu’il découvre l’univers des Sappeurs. Il décide de revenir à la naissance de ce phénomène à son retour à Brazzaville. Sa série est exposée à l’occasion de l’exposition « L’Art d’être un homme » au Musée Dapper à Paris en 2009.
Le photographe réalise de nombreux reportages dans l’enceinte de la ville mais plus largement dans tout le pays. Son regard capte le quotidien des populations bouleversé par l’histoire, les guerres, les conditions climatiques, les difficultés économiques et les enjeux environnement. Membre du Collectif Génération Elili et d’Afrique in visu, Baudouin Mouanda participe à la promotion de la photographie congolaise à l’international. Il collabore avec de nombreux journaux tels que Jeune Afrique, Afrique magazine, Le Monde, l’Express styles ou encore l’Humanité.
Depuis 2018, Baudouin Mouanda s’investit dans la création d’un espace culturel à Brazzaville. Son projet « ClassPro_Culture » devrait comprendre une salle d’exposition, un centre de formation, une bibliothèque et un laboratoire photographique.
Sapologie, 2008
Dans les grandes villes africaines, des individus extrêmement créatifs ont su adapter les vêtements occidentaux à leur propre goût en allant parfois fort loin, comme le font les adeptes de la SAPE (Société des ambianceurs et des personnes élégantes). Ces dandys, qui cultivent raffinement et masculinité, ont développé un art de l’habillement et stimulé des modes qui rivalisent d’originalité à Brazzaville, Kinshasa, Douala et à Paris. Les vêtements et accessoires de marque sont à l’honneur : il y a quelques années on portait de préférence du Cerruti, Enrico Coveri, Marithé et François Girbaud accompagnés de chaussures Weston. Des émules de la Sape, dont les si populaires vedettes de la musique congolaise Papa Wemba ou Koffi Olomidé, ont fait vibrer dans leurs chansons cet univers très particulier.
Aujourd’hui de nouvelles griffes sont sollicitées et des Sapeurs – certains de renom – vendent dans leurs boutiques leurs propres créations. Mille «combines» se mettent en place pour être en mesure d’acquérir et d’enrichir une luxueuse garde-robe. Électricien, maçon, agent d’entretien, par exemple, vivant à Paris depuis des années achètent ainsi des voitures vouées à la casse qu’ils revendent dans leur pays d’origine.
Les artistes en «sapologie», mouvement récent, distinct de celui des Sapeurs et qui affirme son savoir en matière d’habillement, protègent leur territoire et constituent des groupes rivaux qui s’affrontent. La rue et le bar sont les théâtres où ces créateurs de mode trouvent leur meilleur public.
L’approche de Baudouin Mouanda passe par la saisie du mouvement et la dynamique du corps qui vont retenir toute l’attention. Le photographe traque chaque détail qui s’exprime dans le choix d’une coupe ou celui des couleurs qui se heurtent. L’expressivité des visages, la force des regards habitent superbement ses photos.