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Hassan Musa

▪︎ Expositions Dapper

Afriques. Artistes d’hier et d’aujourd’hui (21.01.18 au 06.05.18)

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Hassan Musa, né au Soudan en 1951, vit et travaille dans le sud de la France. Après des études aux beaux-arts de Khartoum, il s’installe en France en 1978 où il obtient un doctorat en histoire de l’art. Il a participé à de nombreuses manifestations internationales, dont Africa remix en 2005 ; des expositions, collectives ou individuelles lui ont été consacrées. Ses œuvres ont intégré diverses collections publiques ou privées.

 

Tigritude, Soyinka mordu par un tigre

Les assemblages de tissus sont retravaillés à l’encre par Hassan Musa. L’atmosphère de cette œuvre s’inspire du tableau Indienne dévorée par un tigre d’Eugène Delacroix. Le concept de « tigritude » est dû à l’écrivain nigérian Wole Soyinka qui affirmait en 1962 : « Le tigre ne crie pas sa tigritude : il bondit sur sa proie et la dévore ! » C’était une réponse au mouvement de la « négritude » créé en 1936 par Aimé Césaire avec la complicité de Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas. Pour les intellectuels et les artistes de l’époque, la négritude signifiait, entre autres, le rejet de l’assimilation et la reconnaissance des valeurs culturelles de l’Afrique subsaharienne.

La dérision, constante dans la démarche d’Hassan Musa – c’est Soyinka qui se fait mordre par un tigre – permet de mettre à distance des questionnements datés, les identités se définissant aujourd’hui bien au-delà des limites historiques et géographiques.

Hassan Musa

À propos

Hassan Musa, né au Soudan en 1951, vit et travaille dans le sud de la France. Après des études aux beaux-arts de Khartoum, il s’installe en France en 1978 où il obtient un doctorat en histoire de l’art. Il a participé à de nombreuses manifestations internationales, dont Africa remix en 2005 ; des expositions, collectives ou individuelles lui ont été consacrées. Ses œuvres ont intégré diverses collections publiques ou privées.

 

Tigritude, Soyinka mordu par un tigre

Les assemblages de tissus sont retravaillés à l’encre par Hassan Musa. L’atmosphère de cette œuvre s’inspire du tableau Indienne dévorée par un tigre d’Eugène Delacroix. Le concept de « tigritude » est dû à l’écrivain nigérian Wole Soyinka qui affirmait en 1962 : « Le tigre ne crie pas sa tigritude : il bondit sur sa proie et la dévore ! » C’était une réponse au mouvement de la « négritude » créé en 1936 par Aimé Césaire avec la complicité de Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas. Pour les intellectuels et les artistes de l’époque, la négritude signifiait, entre autres, le rejet de l’assimilation et la reconnaissance des valeurs culturelles de l’Afrique subsaharienne.

La dérision, constante dans la démarche d’Hassan Musa – c’est Soyinka qui se fait mordre par un tigre – permet de mettre à distance des questionnements datés, les identités se définissant aujourd’hui bien au-delà des limites historiques et géographiques.

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